NATURISME & ÉDUCATION POPULAIRE
« Il faudra choisir un jour entre le matérialisme économique assoiffé de jouissances vulgaires, sans idéal, et l’amour de la Vie qui réclame une Organisation Sociale simple et naturelle. Car le progrès véritable réside dans l’amélioration de la personne humaine. Pas dans les « créations » plus ou moins étonnantes, plus ou moins merveilleuses, de l’homme économique. »
Marcel Kienné de Mongeot (1897-1977)
Issue d’une conception humaniste de l’homme, de projets sociaux et culturels émancipateurs, l’éducation populaire agit pour l’avènement d’un homme plus conscient des enjeux du monde dans lequel il vit, afin d’y être pleinement acteur.
Le mouvement naturiste, de par son histoire, ses valeurs et sa philosophie de vie, doit aujourd’hui retrouver toute sa place au sein de ce grand courant de pensée. Il doit pouvoir aujourd’hui comme hier, contribuer à la formation du citoyen de demain, afin de relever les plus grands défis posés à toute l’humanité, depuis son apparition sur terre : l’urgence écologique et à la 6e extinction animale actuellement en cours.
QU’EST-CE QUE L’ÉDUCATION POPULAIRE ?
« L’Éducation Populaire, c’est l’ensemble des moyens qui permettent de donner à tous les hommes l’instruction et la formation nécessaires afin qu’ils deviennent des citoyens aptes à participer activement à la vie du pays. »
Bénigno Cacérès – fondateur de Peuple et Culture en 1944.
C’est donc un mouvement qui milite pour une diffusion de la connaissance au plus grand nombre afin de permettre à chacun de s’épanouir et de s’élever à chaque instant de la vie. Elle ne se limite pas à la diffusion de la culture académique ni même à l’art au sens large, mais également aux sciences, aux techniques, aux sports et aux loisirs… Tous ces apprentissages sont l’occasion de développer ses capacités au vivre ensemble.
On lui donne généralement trois dates à la naissance : la Révolution française avec le rapport Condorcet (1743-1794), la création par Jean Macé de la Ligue de l’enseignement en 1866 et le Front Populaire. Au XIXème siècle, naissent trois courant qui pratiquent, chacun à leur façon, une forme d’éducation populaire : un courant laïc républicain ; un courant chrétien humaniste et social ; et un courant ouvrier révolutionnaire.
QUELQUES DATES IMPORTANTES
Le 14 décembre 1932, « La Société Naturiste » des frères Durville est agréée sous le n°14.914 comme « société d’éducation populaire ».
En 1936, Léo Lagrange reconnaît officiellement le mouvement naturiste comme « d’utilité publique ».
En 1983, la Fédération française de naturisme (FFN), est reconnue « Mouvement de Jeunesse et d’Éducation Populaire » par le Ministère de la Jeunesse et des Sports.
Le 1er mars 1994 : le nouveau code pénal entre en vigueur et dépénalise la simple nudité en abrogeant l’ancien article 330 « d’outrage public à la pudeur » ; remplacé par l’article 222-32 sur « l’exhibition sexuelle » qui ne concerne plus, désormais, que les « agressions sexuelles ».
2004 : la FFN perd son agrément de « Mouvement de Jeunesse et d’Éducation Populaire », en raison notamment des évolutions réglementaires nationales.
CONCRÈTEMENT
Un groupe de référents régionaux a été créé, avec pour objectif de dynamiser notre démarche en région et de réfléchir collectivement selon les deux axes : « enfance / jeunesse » et « actions pour tous ».
En parallèle, nous reconstruisons une structure « enfance / jeunesse » interne à la FFN. Dans ce but, nous recherchons des personnes intéressées pour relancer cette activité. Nous invitons les bénévoles, jeunes ou moins jeunes, titulaires d’un BAFA, BPJEPS ou DEJEPS, ou souhaitant préparer ces diplômes, à se faire connaître (contact : jean-francois.feunteun@ffn-naturisme.com ).
Notre projet d’éducation populaire s’articulera autour de 4 axes, tirés notamment de la définition officielle du naturisme :
respect de soi,
respect d’autrui,
respect de l’environnement,
droits et libertés.
Il sera également créé dès 2021 une Université Populaire Naturiste (nationalement et en régions), ainsi qu’un festival naturiste : 2021 à la Maison Culturelle de l’Espéranto à Baugé-en-Anjou (49).